Parfois, sur Instagram, vous m’écrivez pour me demander mon avis sur la ville de Vancouver après plusieurs mois (années maintenant) à y vivre, et honnêtement, c’est le genre de bilan que j’adore faire : ça me permet de prendre du recul et, plus tard, de voir comment évolue mon avis.
Est-ce que j’y suis toujours présentement : oui. Est-ce que je m’y plais encore ? Complètement. Mais est-ce que la fin de la lune de miel m’a permis de voir d’autres aspects ? Absolument.
Cap sur ma ville d’accueil, Vancouver !
Vancouver, pourquoi je t’aime
Le cadre de vie à Vancouver est parfait selon moi : il réunit tout ce que j’aime. J’adore l’océan depuis toujours, sentir l’iode, entendre les mouettes hurler, voir des bateaux… Tout ça me met en joie et à chaque fois, j’ai l’impression que j’ai un immense sourire niais sur mon visage (c’est peut-être le cas, prévenez-moi si vous me croisez !!). En arrivant ici, je suis aussi tombée amoureuse des montagnes, et ça, c’était la révélation pour moi. J’adore crapahuter sur les sentiers, faire des randonnées juste à côté de la ville et profiter des vues à couper le souffle. Et quand j’ai besoin de me retrouver dans un paysage plus urbain, je sais que le quartier de Downtown, son bruit, ses voitures, saura me donner ma dose de civilisation.
J’aime aussi Vancouver pour son climat. Oui oui, vous avez bien lu. Vancouver a la réputation d’être « Raincouver », en hommage à ses épisodes pluvieux. Est-ce qu’il pleut tant que ça ? Je dois avoir été chanceuse, car les 2 hivers que j’ai vécu ici ont été doux. Il pleuvait, oui, mais autant qu’à Paris, donc je ne me sens pas submergée d’eau. Ce n’est, selon moi, pas la meilleure saison pour voir la beauté de la région, on s’entend. Mais je m’attendais vraiment à vivre des épisodes pluvieux bien plus intenses (on croise tout de même les doigts pour que ça ne s’empire pas cette année hein !).
L’hiver est moins long aussi : dès le mois de mars commence la saison des cerisiers (on va en reparler parce que c’est bien trop beau !) et le soleil revient doucement mais très sûrement. L’été quant à lui est somptueux. On profite des plages, du camping, du plein air : on est tout le temps dehors et il fait beau et chaud. En somme, je pense que je me plait à Vancouver car il me rappelle la météo française que j’ai connu enfant, tout en ajoutant un côté très « ville balnéaire » l’été. Un excellent mixte !
Come on Vancouver, tu peux faire mieux là :
On passe aux choses négatives? Dans une ville comme Montréal, j’adorais le calme qu’il y avait dans de nombreux quartiers. Ce sentiment paisible d’être « cosy » dans la ville. À Vancouver, je trouve que la ville est plus bruyante que Montréal, il y a toujours ce petit ronronnement des voitures pas loin, car les gros axes sont beaucoup plus nombreux.
Politiquement, je ne sais pas exactement ce qui est fait pour les personnes démunies et/ou droguées, mais clairement c’est un aspect non négligeable de la région. Vous avez été plusieurs à me dire que vous aviez été choqué.e.s du nombre de gens en crise dans les rues, et c’est vrai que ça l’est. C’est une des régions les plus touchées du pays et vraiment, il y a un travail d’accompagnement important qui reste à faire.
Le prix des loyers, on en parle? Il n’arrête simplement pas d’augmenter, et en post covid, certains propriétaires augmentent de 300 à 500$ le prix de leur logement entre 2 locataires : et ils trouvent des personnes pour prendre les nouveaux baux ! Acheter dans la région est impensable (1 200 000 pour une maison affichée à Vancouver, et à ça il faut rajouter la surenchère qui s’envole elle aussi). Donc même si j’aime d’amour cette ville, je ne me vois pas m’endetter sur plusieurs générations pour y rester…
2 ans après notre arrivée à Vancouver,
Je pense que j’ai bien quitté l’état du « mais tout est génial ici ». J’ai appris à y voir les côtés négatifs, à faire la balance avec les côtés positifs. Si je reste ici encore aujourd’hui (et sans doute pour quelques années encore), je ne suis vraiment pas certaine de vouloir (ni pouvoir) rester sur du long terme. Par contre, je continue de trouver la ville absolument incroyable pour un citytrip ou des vacances : on a juste le temps d’en tomber vraiment amoureux, sans avoir le côté « brutal » de la pauvreté et des loyers extrêmement chers qui prennent une grosse partie du salaire.

Aucun commentaire